A Boulogne, un espace dédié à la déco, la mode, l’art culinaire … vient de s’ouvrir. Le concepstore Heven propose sur l’inédit, l’étonnant, bref tout ce qui attire l’oeil et donne envie.
C’est donc un lieu branché où vous attend au 33 bis rue nationale Cédric de Bragança , le fondateur de ce concepstore, qui est bien plus qu’une boutique.
L’Interview
– Je me rappelle d’un mail de votre part il y a plusieurs semaines, car vous commenciez cette aventure. Comment vous ai venue l’idée de vous lancer ?
Pendant 15 ans, j’ai réalisé et produit des documentaires pour France Télévision. Une vie faite de voyages et de rencontres en tous genre. Lorsque j’ai décidé d’arrêter, j’ai tout d’abord pris une année sabbatique, j’ai écrit un roman (qui sort ce mois ci) puis, j’ai pris le temps de réfléchir à ce que je voulais vraiment faire.
J’adore le design, l’architecture, l’art. Je suis constamment à l’affut de tout ce qui se crée aujourd’hui, ce qui est nouveau. Ce projet de concept store s’est donc rapidement imposé à moi. Découvrir des choses, les faire partager aux autres, finalement, il y a là une vraie continuité de vie.
– De quelles marques avez-vous choisi de vous entourer ?
Tout ce que je propose chez Heven, que ce soient les meubles, l’art, l’epicerie fine, les objets pour la maison ou encore les vêtements, ce sont des choses que j’ai ou que je pourrais avoir chez moi et qu’on ne trouve pas ou peu ailleurs. Ce qui me guide, c’est mon intuition. Je me concentre sur mes coups de cœur dans l’idée de rendre l’exceptionnel accessible.
Je propose par exemple les luminaires poétiques de Céline Wright, les meubles uniques de Ru éditions, les bougies Astier de Villatte, la vaisselle colorée de Henriette Jansen, les cosmétiques Patyka ou encore les objets de la maison Martin Margiela édités par l’atelier d’exercices.
– A quoi ressemble une journée chez Heven ?
On vient d’ouvrir donc c’est très difficile de décrire une journée type. C’est l’effervescence, il a fallu tout mettre en place en deux jours après 4 mois de travaux. Le public est déjà au rendez-vous et on a de très bon retour, cest génial. Maintenant je vais commencer à m’occuper de la com et à dénicher mes prochaines trouvailles. Puisque le principe d’un concept store, c’est d’etre en perpetuel mouvement et de toujours proposer des nouveautés.
– Pourquoi avoir choisi Boulogne ?
Je suis boulonnais depuis 10 ans. Et je vois à quel point l’offre ici est uniformisée. Les mêmes magasins,les mêmes chaines que partout ailleurs. Et rien pour ceux qui désirent sortir de l’offre standardisée. J’ai choisi de m’implanter là ou tout va se jouer désormais à Boulogne. Le nouveau quartier des usines Renault et de l’ile Seguin, qui renait de ses cendres et qui devient le quartier bobo et branché de Boulogne.
– Quelle est votre principal trait de caractère et celui qui est indispensable pour créer une boutique ?
Je pense que je suis intuitif, enthousiaste et déterminé. Cette aventure nécessite une vraie confiance en soi, etre sûr ses goûts et de sa capacité à les faire partager .
– Comment vivez-vous ces moments, stressé ?
Etonnamment non. Tout s’est enchaîné tres naturellement, simplement. Et comme ce n’est pas moi qui m’occupe des considérations économiques ( c’est mon associé), je peux me concentrer pleinement sur le quotidien du lieu, la rencontre avec les visiteurs, le dialogue avec les artisans. Alors c’est juste du plaisir.
– Avez-vous des objets, des pièces dans votre conceptstore dont vous êtes le plus fier ?
J’ai trois pièces que je considère comme réellement exceptionnelle. Une chaise au design nordique taillée et sculptée en un seul morceau de chêne bicentenaire. Un buffet multicolore designé par Damien Hamon entièrement réalisé avec des montants de fenêtre en bois récupérés, une toile tres grand format de l’artiste Yaze de sa série LYFE.
– Que vous souhaitez pour l’avenir ?
Vous connaissez Piet Hein Eek? Son immense et magnifique lieu à rotterdam, avec une galerie d’art, un concept store ou l’on trouve les objets qu’il designe et édite, un resto, un café, un atelier de création? Aller dans cette direction là me plairait assez je crois.
Merci Cédric,
Sophie Tagel

