Le regard que l’on a envers la chirurgie esthétique a changé très lentement depuis 10 ans. Autrefois scruté avec mépris pour ses ratés et autres bizarreries. Aujourd’hui, avec ses 517 000 actes de chirurgie esthétique rien qu’en France, elle est devenue un remède au mal être. Et si la chirurgie comme la rhinoplastie, chirurgie du nez n’était plus taboue ?
10% des Françaises ont déjà eu recours à la chirurgie esthétique en 2018 selon une enquête Ifop et 40% l’envisagent. C’est dire l’importance du phénomène.
D’abord, il faut distinguer actes légers et chirurgie plus lourde, sachant que les actes les plus nombreux concernent les opérations mammaires (ce complexe typiquement féminin). Quoi qu’il en soit, nous sommes de plus en plus nombreux, peu importe notre genre, à consulter un chirurgien esthétique et plastique.
Il faut dire que la prise en charge est plus suivie, plus sérieuse. Le milieu médical a sans doute pris acte des nombreux ratés tant physique que psychologique. Avant de se lancer, il faut évaluer et comprendre les aspirations de la patiente. Un médecin même esthétique reste un médecin et celle ou celui qui pousse la porte du cabinet est un patient et non un client.

La société a aussi un rôle, et ce depuis toujours, dans notre passage à l’acte : un complexe persistant est sur-évalué l’été, la sur-perfection des modèles des magazines et maintenant des filles et garçons des réseaux sociaux (coucou Instagram), l’âge (seins qui perdent leur tenue, marques de vieillissement …etc). Aujourd’hui, l’apparence physique est un élément central de notre vie et du coup, recourir à la chirurgie est devenu un élément de réponse.
Pourtant, est-ce la clef de notre bonheur (nous sommes déjà 2,5 millions de femmes de plus de 18 ans à y avoir eu recours) ? Ou ne doit-on pas justement trouver en soi la force de s’accepter ?
Je suis 100% pour la reconstruction (un nez cabossé, un bec de lièvre, des seins qui s’affaissent, un remodelage du ventre après un accouchement …) mais je reste dubitative sur ce que je vois ou j’ai déjà trop vu (des lèvres disproportionnées, un visage méconnaissable, des seins refaits à l’excès…) parce que la pratique s’est démocratisée.
Il n’y a pas de honte à avoir recours au bistouri mais j’aimerai que les femmes et les hommes ne donnent pas un faux message en faisant appel à un médecin pour de mauvaises raisons. Ok si c’est pour une raison individualiste et de revendication : se plaire à soi même, mettre fin à un complexe physique visible et non par pression sociale.
Si vous souhaitez vous lancer, je dirais : « oubliez d’abord le regard d’autrui et pensez à vous« . Et puis, j’ajouterai Foncez !
🗣️Et vous, dites-nous tout, où en êtes-vous avec la Chirurgie Esthétique ?
Sophie Tagel – Bloggeuse, vernis addict, shoppeuse invétérée, dopée à la caféine, un peu insomniaque et gourmande INSTAGRAM : @sophietagel TWITTER : @trendyslemagtw