Rio de Janeiro fait partie des destinations de rêve où des milliers de touristes aiment se rendre. Les plages paradisiaques, les créatures de rêve au corps parfait, le rythme endiablé de la Samba font de cette ville la destination parfaite entre l’exotisme et l’érotisme. Mais savez-vous vraiment ce qui se cache derrière ce magnifique tableau multi-couleurs ?
Pour bien vous situer dans le temps, petit flash back en 2016, les jeux olympiques de Rio place le Brésil au premier plan des médias. Le monde entier scrute à la loupe les moindres détails des avancés des travaux, touristes et sponsors se préparent à vivre deux semaines très intenses. Ça, c’est la partie visible du décor … mais, intéressons-nous plutôt à l’envers du décor, beaucoup moins glorieux, ce qu’on cache par tous les moyens aux yeux des touristes et des caméras étrangères, les bidonvilles insalubres, une population en détresse, une extrême pauvreté où les trafiquants imposent leurs lois. Certes, vue sous cet angle, l’image paradisiaque de Rio fait tache aux yeux du monde entier, plus particulièrement aux abords du stade Maracana.
A quelques mètres du stade Maracana se trouve un squat où 100 familles tentent de survivre, sans eau ni électricité, ni collecte de déchet. Les conditions de vie sont tout simplement atroce, enfants et adultes côtoient au quotidien des trafiquants, la prostitution est le moyen le plus rapide pour assurer la ration de survie quotidienne.
Un ange tombé du ciel s’est intéressé au cas de ces habitants de Rio, déplacés et rejetés par la société. Émilie Beaulieu-Guerette est une magnifique jeune femme canadienne, elle a passé deux mois en total immersion et sous la protection des trafiquants (le seul moyen pour pouvoir accéder à l’intérieur du squat). Elle vécut au quotidien, la pauvreté, le danger, la faim, la maladie … pour en faire un documentaire choc : ouvrir les yeux du monde sur les coulisses des JO du Rio est le pari gagné de cette petite bout de femme qui n’a pas hésité, un instant, à plonger au cœur de ce milieu où l’île manque d’argent et fait des ravages.
Après avoir étudié les sciences sociales et anthropologie, elle s’est intéressée ou plutôt s’est portée volontaire à travers de sa camera comme étant la porte-parole des déshérités de la société.
A travers son film documenté L’Autre Rio, elle offre la possibilité aux habitants du squat de raconter leurs quotidiens, leurs souhaits, leurs besoins et leurs rêves …. Ce qui est très frappant durant le documentaire, c’est la dignité avec laquelle chacun s’exprime et se résigne à leur destin infernal.
On y rencontre beaucoup de mères célibataires. Malgré leur extrême pauvreté, elles gardent le sourire et se réjouissent du peu de moyens qu’elles ont. Ces femmes courageuses luttent avec force pour offrir une bonne éducation à leurs enfants et les mettent en garde contre les dangers de la rues.

Aussi hallucinant que cela puissent paraître, rien ne serait possible sans la bénédiction des trafiquants qui contrôlent les moindres faits et gestes de chaque individu osant mettre un pied à l’intérieur du squat. Elle a pu se déplacer et recueillir les confidences filmées des femmes et hommes prisonniers de cette pauvreté qui les bloquent et les grignotent à petit feu.
Informations pratiques :
By Mitra Etemad – Bloggeuse lifestyle globe-trotteuse parisienne et photographe. TWITTER : @MitraEtemad INSTAGRAM : @paris_by_mitra