Film : Mano De Obra

Le réalisateur mexicain David Zonana nous livre à travers son film MANO DE OBRA le récit troublant de Francisco qui voit son frère mourir d’un accident sur le chantier où ils travaillaient ensemble. N’obtenant aucun dédommagement du propriétaire, Francisco invente une façon inédite de se venger de lui .

Une plongée dans la relation complexe qui relie la classe ouvrière et les milieux favorisés. Dans la société mexicaine, la cupidité, le pouvoir et la corruption servent à asservir les plus démunis.

L’industrie du bâtiment met en évidence les inégalités. Des ouvriers construisent en permanence des demeures luxueuses qui sont aux antipodes de leur quotidien.

Francisco apportera au groupe la possibilité d’accéder à ce qui est hors de leur portée.Mais cette communauté idyllique n’echappera pas aux inégalités, aux délires de grandeur, et à la corruption. Comment résister au système sans tomber dans ses pires travers ?

Mano De Obra est un constat sur l’ambiguïté politique sur laquelle repose la plupart des idéaux qui mènent très souvent à leur propre perte.

A propos de David Zonana :

Il n’a jamais étudié le cinéma, c’est un vrai autodidacte qui a tout appris sur l’écran. Il a commencé à travailler dans une société de production quand il était jeune , en parallèle il réalise des courts-métrages.

Après une longue année de réflexion, il décide d’écrire son scénario, avec comme symbole de lutte de la classe ouvrière, la maison, où plutôt une villa de rêve. C’est ainsi que les ouvriers prennent possession des lieux encore en chantier, et se donne le droit de vivre un rêve interdit.

Entre conflits financiers et relations humains compliqués, rien ne se passe comme prévu….

Coïncidence ou pas, l’histoire de ce film nous rappelle immédiatement le long-métrage de Bong Joon-ho PARASITE, à la sauce mexicaine. Une très grande maison, la lutte des classes, la révolte des employés.

Pourtant le réalisateur a trouvé ses inspirations dans Michel Franco son mentor et celui avec qui il a débuté, il est également le producteur du film, ainsi que le néoréalisme italien, et Buñuel évidemment.