CINÉMA : Les Bonnes Étoiles de Hirokazu Kore-eda

Par une nuit pluvieuse, une jeune femme abandonne son bébé. Il est récupéré illégalement par deux hommes, bien décidés à lui trouver une nouvelle famille. Lors d’un périple insolite et inattendu à travers le pays, le destin de ceux qui rencontreront cet enfant sera profondément changé.

Le génie Hirokazu Kore-eda est de retour avec un long-métrage d’une grande noblesse émotionnelle dans lequel il aborde des sujets sensibles comme la marchandisation des nouveaux nés abandonnés dans les boîtes a bébés . Le destin et l’avenir de ses enfants, la détresse des parents en mal d’enfants prêts à tout pour avoir un bébé en adoptions et la trafique qui s’enrichit de leurs détresses.

Suite à une visite dans un des lieux recueillant des enfants abandonnés, le cinéaste très frappé par la désespoir des petits pensionnaires, a voulu à sa façon d’offrir ou plutôt créer une œuvre qui ne juge ni les parents, ni approuve leurs gestes lourds de sens, mais montrer que chaque vie compte, que le destin évolue sans cesse, et peut parfois rendre belle une vie démarrer dans un baby box sans aucun liens familiaux, à conditions de se reconstruire grâce à une famille qu’on a choisit d’avoir… !

La signature kore-eda, l’immense talent de Song Kang-Ho et l’ensemble des protagonistes du film, nous offres une palette de phéromones prodigieuses, avec toujours la délicatesse et la pudeur japonaise unique au monde.

Un long-métrage d’une grande sensibilité, les émotions constituent le cœur de Les Bonnes Étoiles, avec parfois de la légèreté qui s’immisce doucement, laissant la place à un avenir incertain mais possible.